lundi 16 décembre 2013

DONS 2013 - DERNIERE SALVE




RAPPEL : IL N'Y A PAS DE PETIT DON... (5 €, 10 €, 20 €, 50 €, 100 €, 150 €...)
Particuliers :

66% du montant de votre don est déductible de vos impôts dans la limite de 20% de votre revenu imposable. 

Exemple : Vous donnez 60 €, le coût réel est de 20 €

Entreprises :
         60% du montant de votre don donne droit à une réduction directe de votre impôt dans la limite          de 5‰ de votre chiffre d'affaires.



dimanche 8 décembre 2013

Du nouveau du côté des écoles

Du nouveau du côté des écoles

Abbé Régis Spinoza

L’abbé Spinoza, fondateur de L’Angelus, se lance dans un nouveau projet, très novateur, celui d’une Fraternité Enseignante : il nous explique de quoi il s’agit.

La Nef – Vous venez de créer la Fraternité Enseignante des Cœurs de Jésus et Marie : de quoi s’agit-il précisément, pourquoi cette nouvelle fondation ?
Abbé Régis Spinoza – La nouvelle évangélisation passe par la jeunesse. La pénurie de clercs et frères enseignants entraîne une sécularisation des écoles catholiques. Les écoles indépendantes, en raison de la liberté d’enseignement, peuvent répondre à cette insuffisance. Aussi, la Fraternité, Association canonique privée de fidèles, a pour fin de fonder des écoles à la suite de l’Institution l’Angélus, « école-pilote » qui a ses propres projets éducatif et pédagogique, fruits d’une longue expérience dans lesquels les exigences chrétiennes sont respectées.

Quel sera le champ d’apostolat de la Fraternité ?
La Fraternité entend exercer son apostolat exclusivement au sein d’internats libres (direction d’établissements, enseignement, actions éducatives diverses, camps, scoutisme…) en assurant une formation spirituelle, humaine et pédagogique de ses membres. Elle vient soutenir les parents dans leur rôle de premiers éducateurs de leur enfant. Les statuts envisagent de développer des communautés où des clercs et des frères, ayant fait des vœux privés prient, vivent et travaillent ensemble. Il est également envisagé une branche féminine, « les auxiliatrices » qui viendront épauler la communauté masculine dans leur tâche (enseignement, aide au fonctionnement de l’école... )

Vos statuts prévoient la cohabitation de prêtres avec des laïcs sans vœux (pouvant donc être mariés) et avec vœux simples : quels seront les rôles de chacun ? 
Notre première démarche est de rassembler des clercs qui souhaitent vivre leur sacerdoce dans un cadre spécifique qu’est l’école. Cela implique une vie en communauté et une formation adéquate. L’éducation est exigeante et elle a besoin d’hommes équilibrés, formés et ayant le souci premier d’édifier les jeunes qui sont dévorés par notre société de consommation. Nous restons convaincus que l’éducation et l’enseignement obéissent à un charisme propre et obligent à un mode de vie spécifique qui diffère de la vie en paroisse.
Nos statuts prévoient également des frères qui souhaitent vivre des conseils évangéliques (obéissance, pauvreté, chasteté) dans le cadre d’une école. Le frère, n’est pas « un prêtre loupé » mais un homme qui a un profond désir de sainteté. C’est une vocation à part entière différente de celle du prêtre beaucoup plus exigeante, plus parfaite. Le monde moderne est utilitariste. Il ne peut comprendre cette forme de vie plus parfaite. Il y a ainsi une réelle complémentarité entre les prêtres et les frères. C’est la raison pour laquelle les statuts parlent de « coadjuteurs ». Il est envisageable qu’un frère puisse assurer la direction d’un établissement scolaire et même la responsabilité de la Fraternité. Quant aux « coopérateurs » qui sont des laïcs mariés, ils ne vivent pas en communauté, mais partagent leurs expériences éducatives en enseignant ou en formant les équipes éducatives.

Votre Fraternité est pour l’instant « chapeautée » par l’abbaye bénédictine de Randol : que cela signifie-t-il et comment cela se manifeste-t-il ?
Après concertation avec le Supérieur général de l’Institut du Bon Pasteur, il est convenu que le Père Abbé de Randol assure le gouvernement et la vigilance morale de la Fraternité. L’abbaye de Randol soutient l’Angélus depuis le début de sa fondation. Elle est également le lieu où la communauté et même les élèves (retraite proposée une fois par mois) peuvent se ressourcer. Les monastères bénédictins ont toujours favorisé le développement des écoles.

Quels liens avez-vous avec votre évêque ?
Nos relations avec le diocèse de Bourges sont bonnes. En 2011 et en 2013, le Vicaire Général est venu conférer le Sacrement de Confirmation. Nous nous rencontrons régulièrement. J’ai remis les statuts de la Fraternité à Mgr Maillard qui les a reçus avec bienveillance. J’ai également commencé à présenter le projet à d’autres autorités ecclésiastiques qui ont montré un réel intérêt pour notre projet de Fraternité. Une proposition de reconnaissance canonique est d’ailleurs en cours.

Vous êtes également le fondateur (en 2009) et directeur de l’internat (collège-lycée pour garçons) l’Angélus : quels liens entre la nouvelle Fraternité et l’Angélus ?
Le Conseil d’administration de l’école, constitué de laïcs et de clercs, a approuvé les statuts de la Fraternité et a sollicité un rattachement spirituel à celle-ci. Notre Association de parents d’élèves s’est également jointe à cette décision des membres fondateurs. Ainsi, l’Angélus devient la Maison-Mère de la Fraternité Enseignante.

À propos de l’Angélus, où en êtes-vous aujourd’hui ?
Parti de rien ou de peu, notre école compte aujourd’hui 93 élèves (25 en septembre 2010). Notre internat de garçons s’adresse aux élèves du CM1 à la 1ère. Nous envisageons l’ouverture de la Terminale. Cependant, nous sommes tenus à faire une grosse tranche de travaux sans lesquels la belle aventure prendrait fin. Cette menace est très sérieuse et il nous faut trouver des fonds au plus vite. À quelques jours de Noël, je lance donc un appel aux dons aux lecteurs de La Nef (1). Je vous invite à découvrir notre site www.fecjm.org pour avoir plus de précisions.
Propos recueillis par Robert Chermignac

(1) Chèque à l'ordre de A.P.M. avec reçu fiscal ; pour aider via l'ISF, voir le site internet : www.fecjm.org/ L'Angélus, 18380 Presly. Tél. : 02 48 73 94 30. Site : http://angelus.fecjm.org/